Santé au travail : applaudie en réunion, oubliée dans les budgets.

S’il y a bien un sujet qui fait l’unanimité aujourd’hui, c’est celui de la santé au travail.
Tout le monde acquiesce : « C’est fondamental. »
Tout le monde soutient : « C’est indispensable. »
Et tout le monde confirme : « Oui, il faut vraiment faire quelque chose. »

Puis la réunion se termine. Et on passe à autre chose.

Essayez de vous souvenir du dernier moment où la question de la santé au travail a été abordée dans votre entreprise. Peut-être qu’un groupe de travail a été lancé. Peut-être qu’une boîte à idées a circulé, qu’un comité s’est réuni ou qu’un PowerPoint a fait son apparition avec des mots comme “bienveillance”, “prévention” ou “engagement”.

Mais que s’est-il passé ensuite ?
Est-ce qu’un réel projet a vu le jour ?
Est-ce qu’un budget a été alloué ?
Est-ce qu’une action concrète et durable a été mise en place ?

C’est quoi au juste, la santé au travail ?

Avant d’aller plus loin, posons les bases. Quand on parle de santé au travail ici, on ne parle pas (seulement) de babyfoot ou de smoothies à la cafétéria.
On parle d’actions concrètes autour de trois axes fondamentaux.

Activité physique

Que l’on pratique un métier sédentaire ou physique, l’acquisition de bonnes pratiques liées à la mobilité est essentielle. Parce que bouger, c’est vital. Mais surtout, bouger plus, ou bouger mieux, selon sa profession, permet de tenir sur le long terme.

Nutrition

Que l’on travaille à un rythme soutenu ou plus stable, adopter de bonnes habitudes alimentaires est crucial. Parce que mieux s’alimenter permet de préserver énergie, concentration et stabilité émotionnelle tout au long de la journée.

Santé mentale

Que l’on évolue dans un environnement exigeant ou paisible, cultiver son équilibre mental est indispensable. Parce que mieux gérer son stress et ses émotions selon son contexte de travail permet de rester engagé, lucide et aligné sur la durée.

Alors pourquoi est-ce rarement la priorité ?

On dit que la santé des collaborateurs est essentielle, mais quand il faut faire des choix stratégiques, elle passe souvent après le reste.

  • Parce que ce n’est pas « urgent ».
  • Parce que ça ne génère pas de ROI visible avant la fin du trimestre.
  • Parce qu’un Excel qui plante dérange plus qu’un collaborateur qui s’épuise.
  • Et parce qu’on part du principe qu’un adulte gère son stress, son assiette et son sommeil de son côté.

Et pourtant, ce que l’on oublie souvent, c’est qu’un collaborateur en bonne santé est plus efficace, plus engagé et moins absent.
Mais comme ces bénéfices ne sont ni bruyants, ni visibles à court terme, ils sont souvent négligés.

Une question de culture plus que de coût ?

Certaines entreprises diront : « On n’a pas le budget. »
Mais soyons honnêtes : le budget est souvent là.
Il est juste attribué ailleurs.

Un séminaire au vert ? Validé.
Un abonnement à une newsletter spécialisée que personne n’utilise ? Check.
Des outils pour tracker la productivité à la seconde ? Pas de souci.

Mais investir dans la santé des gens ? Là, on hésite.

Pas besoin de tout révolutionner

Il ne s’agit pas d’imaginer une transformation totale du jour au lendemain.
Mais intégrer des actions ciblées, cohérentes et pilotées peut déjà faire une vraie différence.

  • Une politique nutritionnelle claire pour les repas et les snacks proposés au bureau.
  • Des bonnes pratiques d’activité physique, adaptées aux contraintes du terrain.
  • Des espaces ou des temps pensés pour le mental, la charge émotionnelle, l’écoute.

Bref : des actions concrètes.
Pas des intentions sur slides.

Conclusion : et si on arrêtait de remettre à plus tard?

La santé au travail, ce n’est pas un supplément optionnel.
C’est la base.
Et comme toute base, si on ne la renforce pas… tout le reste finit par s’effondrer.

Alors non, on ne changera pas le monde en un claquement de doigts.
Mais si vous voulez en finir avec les “on verra l’année prochaine” et passer au concret…

  • C’est faisable.
  • C’est mesurable.
  • Et surtout, c’est beaucoup plus simple que vous ne le croyez.

Envie d’en parler ?
Je me tiens évidemment à disposition pour échanger.

Dans l’intervalle, prenez soin de vous,
Mélanie