On le sait : ce que nous mangeons influence notre énergie, notre concentration, notre capacité à tenir sur la durée et dans les discussions avec nos collègues.
Mais entre les plannings chargés, les pauses écourtées et les repas pris sur le pouce, bien manger au travail relève parfois du défi.
Cet article a été conçu pour apporter des solutions à cette problématique.
Pas par le biais de complexes théories nutritionnelles, mais via trois indicateurs simples à repérer sur les étiquettes alimentaires pour faire des choix plus éclairés.
Que ce soit à la maison, au travail ou au supermarché, ces trois repères jouent un grand rôle dans votre santé.
Acides gras saturés, sucre libre et fibres



Parmi ces 3 indicateurs, 2 sont à éviter, et 1 à privilégier.

Les acides gras saturés représentent une catégorie de graisses à surveiller. En excès, ils augmentent le risque cardiovasculaire, surtout lorsqu’ils sont issus de produits transformés.
En général, on dit que les acides gras saturés ne devraient pas dépasser 12% de notre alimentation quotidienne.
Entre 2 produits équivalents, privilégiez celui contenant le moins d’acides gras saturés.
À éviter: charcuterie, beurre, chips, plats préparés et produits transformés de façon générale.
Par sucre libre, on fait référence aux sucres ajoutés, aux sirops, au sucre présent dans les jus de fruits. Tout ce que l’on considère comme du sucre rapide, c’est-à-dire rapidement assimilés par l’organisme – et fournissant donc beaucoup d’énergie – mais de façon éphémère.
Les recommandations préconisent de ne pas dépasser 25g de sucre par jour, soit l’équivalent de 6 carrés de sucre.
À éviter: chocolat au lait et blanc, bonbons, jus de fruits, biscuits et gâteaux industriels et… yoghourts, souvent très dosés en sucre!


Les fibres sont des glucides non digestibles, mais essentielles. Elles ralentissent la digestion, favorisent la satiété et limitent les pics de glycémie.
Les recommandations conseillent 25g de fibres par jour pour une femme, et 30g pour un homme, un objectif rarement atteint.
Entre deux produits équivalents, privilégiez celui qui contient au moins 4g de fibres pour 100g.
À favoriser : légumes, fruits entiers, légumineuses, céréales complètes, pains aux graines.
À éviter : pain blanc, viennoiseries, produits raffinés pauvres en végétaux.
Pourquoi évoquer ces 3 indicateurs en particulier ?
Au quotidien, on ne prend pas toujours le temps de cuisiner maison, bio, local et parfait. Alors on se tourne vers d’autres solutions : on prend un plat tout prêt au supermarché, un sandwich en station-service, ou une salade achetée vite fait sur le temps de midi.
Et c’est exactement là que ces trois repères prennent tout leur sens.
En apprenant à lire les étiquettes, vous faites simplement des choix plus éclairés et meilleurs pour votre santé. Avec un peu de pratique, vous saurez immédiatement reconnaitre quel produit est le moins sucré, le plus riche en fibres, ou celui qui limite les graisses saturées.
Et même sans avoir d’étiquette sous les yeux — à la cafétéria, au restaurant, chez des amis — prenez les bons réflexes :
- Opter pour le plat à base de céréales complètes plutôt qu’un gratin noyé dans de la crème,
- Choisir une assiette végétale riche en fibres plutôt qu’un trio friture-fromage-pain blanc.
- Privilégier un poisson vapeur faible en graisses saturées plutôt qu’un burger de steak haché ultra-transformé
Sur une étiquette alimentaire, les 3 indicateurs sont mentionnés sous l’appellation « dont acides gras saturés », « dont sucres » et « Fibres » ou « Fibres alimentaires ».

Dans l’exemple ci-dessus, les valeurs sont données pour 100g, donc:
- Acides gras saturés : la recommandation est de ne pas dépasser 12?% d’acides gras saturés par aliment. Ici, on est pile dans la limite.
- Sucres : avec plus de 10?% de sucres, on dépasse déjà la dose tolérable pour un produit, surtout si celui-ci pèse 100g. Cela représente plus de 25g de sucre à lui seul : un aliment à éviter autant que possible.
- Fibres : à 1,8g, on est bien en dessous du repère des 4g pour un produit intéressant. Si une alternative plus riche en fibres existe, mieux vaut la privilégier.


Analysons maintenant les 2 exemples ci-dessus.
Envie d’une collation entre deux réunions ?
Pas de souci. Il existe des options tout à fait acceptables dans le commerce.
Mais à produits équivalents (deux barres de céréales, par exemple), si le goût vous est égal, autant jeter un œil aux 3 indicateurs.
Ici, entre les deux barres Farmer, on observe une différence nette :
- L’une affiche 39g de sucre, soit largement plus que les 25g recommandés par jour.
- L’autre en contient 17g, ce qui reste raisonnable pour un snack sucré.
- Côté fibres, la seconde fait encore mieux : 6.7g contre 4.4g.
Résultat : si vous cherchez une collation plus rassasiante, moins sucrée, le choix est vite fait.
Repas sur le pouce ? Attention aux fausses bonnes idées.
Deux salades de pâtes toutes faites, vendues au rayon frais.
De loin, elles semblent similaires.
Mais en y regardant de plus près, un détail surprend : elles contiennent du sucre.
Et pas qu’un peu.
La version « Prix Garantie » en affiche 13.2g, contre 3g seulement pour la version bio.
Et c’est là que le bon sens reprend le dessus : personne ne mettrait volontairement du sucre dans une salade de pâtes maison. En trouver, c’est le problème numéro 1.
Le reste des indicateurs est relativement équivalent (fibres, graisses saturées), mais cette seule différence justifie déjà largement le choix.
Moralité : même quand vous ne cuisinez pas vous-même, vous pouvez garder le contrôle.
En prenant 30 secondes pour comparer sucre, acides gras saturés et fibres, vous faites un vrai choix — pas un choix par défaut.
En résumé
Mieux manger ne veut pas dire tout faire maison ou bannir les snacks pour toujours.
Mais c’est avoir les bons repères pour faire de meilleurs choix, même quand on a peu de temps ou peu d’options.
Sucre, acides gras saturés, fibres : trois lignes sur une étiquette qui, à elles seules, peuvent changer la qualité de vos repas au quotidien.
Et ce qui est vrai à la maison l’est tout autant au travail.
Entre deux barres de céréales, deux salades toutes faites ou deux plats au restaurant, vous avez souvent le choix.
Et maintenant, vous avez aussi les clés pour décider avec plus de clarté.
Parce qu’en matière de nutrition, comme dans le reste :
mieux vaut imparfait mais conscient, que parfait une fois tous les six mois.
A disposition pour des conseils plus détaillés, prenez soin de vous,
Mélanie
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